Les plantes de juillet
Plantain d’eau | Salicaire commune |
Epipactis à larges feuilles | Galéga officinal |
Saponaire officinale | Lysimaque commune |
Capillaire des murailles | Cétérach officinal |
Dès fin juin début juillet, le Plantain d’eau nous gratifie de sa belle floraison, légère et aérienne. Le bord des eaux, les fossés, les étangs sont ses milieux de prédilection.
Les fleurs, très petites, blanches légèrement rosées, sont organisées en une inflorescence très ramifiée et peu dense. Les feuilles, dont le pétiole émerge de l’eau, sont lancéolées, ce qui leur donne un faux-air de plantain, mais la parenté s’arrête là.
Les fleurs gagnent à être examinées de près, une loupe est bienvenue car leur plus grande dimension n’excède pas 5 à 7mm ! On distingue les 3 pétales blanc rosé, on devine les sépales verts entre les pétales. En vis à vis de ceux-ci, 6 étamines. Les filaments blancs au centre correspondent aux styles de la partie femelle de la fleur. Cette espèce recherche les milieux riches en nutriments et matière organique, mais, en même temps, ses propriétés épuratives limitent les ressources nutritives des eaux dans lesquelles elle vit, ce qui est plutôt positif. |
Toujours dans des milieux humides, mais plus particulièrement sur le bord de la Loire, la Salicaire commune déploie sa floraison flamboyante.
La Salicaire est une plante spectaculaire avec ses grandes hampes florales qui peuvent dépasser 1m de hauteur, et néanmoins commune dans les milieux humides.
L’inflorescence ramifiée comporte de nombreuses fleurs pourpres à 6 pétales.
Et, pour terminer, un peu d’étymologie : Salicaire provient du Latin Salix, Saule. Les feuilles allongées et aiguës de la Salicaire rappellent celles du Saule.
Il n’y a pas si longtemps, à Ste Luce, chemin des Claudix par exemple, on pouvait rencontrer l’Epipactis à larges feuilles…
Epipactis à larges feuilles, Ste Luce, juillet 2015
Depuis 2015, cette espèce est devenue nettement plus rare sur la commune. Pour quelles raisons ? Il semble bien que l’entretien des espaces communs de la ville soit en cause. Ce printemps par exemple, des pieds d’Epipactis sont apparus dans le Parc de la Verdure mais ils n’ont pas pu parvenir à maturité et fleurir car l’espace a été nettoyé à l’approche de l’été.
Peut-être serait-il sage de revoir le calendrier des tontes…
Parc de la Verdure, une dépression est envahie par des roseaux. A sa périphérie, prospère une belle colonie de Galéga officinal aussi appelé Lilas d’Espagne, d’une façon peut-être abusive car Galéga et Lilas n’appartiennent pas à la même famille.
Plante au port dressé, grandes feuilles composées d’une douzaine de folioles plus une terminale, grappes de fleurs blanches ou lilas (le pourquoi de son nom vernaculaire ?…), le Galéga attire l’œil. Il était d’ailleurs cultivé comme plante ornementale. |
Le caractère « officinale » de la plante est dû au fait qu’elle était censée augmenter la production de lait. Galéga provient du Grec Gala, le lait. Sur la photo ci-contre, on voit la ressemblance de la fleur avec celles du Genet, de l’Ajonc, du Robinier faux acacia, etc. Elle signe l’appartenance de ces plantes à la famille des Fabacées, autrefois appelée Légumineuses. |
Rendons-nous maintenant dans la « partie insulaire » de Sainte Luce, l’île Clémentine ! Une imposante touffe de Saponaire officinale nous accueille, non loin de la Loire.
C’est une plante vigoureuse, parfois envahissante, aux feuilles lancéolées vert vif. Elle contient beaucoup de saponine, qui fait mousser l’eau, d’où son utilisation jadis comme savon. On l’appelait d’ailleurs savonnière.
Les fleurs, grandes (2,5 cm de diamètre), d’un joli rose doux, ne passent inaperçues.
L’étang du Plessis joue les timides, il se dissimule derrière un écran de Lysimaque commune…
La Lysimaque est une plante habituelle des zones humides dont on extrayait autrefois une couleur qui teignait la laine en jaune et les cheveux en blond !
La floraison est exubérante, les fleurs jaunes avec un cœur d’étamines rouges attirent l’œil irrésistiblement. |
Et pour terminer le mois de juillet, voici deux plantes qui jamais, au grand jamais, ne portent des fleurs : évidemment, car ce sont des Fougères !
Le Capillaire des murailles, ci-dessus, et le Cétérach officinal affectionnent les affleurements rocheux, mais en zone alluvionnaire comme ici, ils sont rares… On les observe donc essentiellement sur les édifices anciens, particulièrement au niveau des joints dont la teneur en calcium est plus élevée.
Le Cétérach est qualifié d’officinal car il soignait autrefois les affections de la rate…
Remarquer la face inférieure des feuilles couvertes d’écailles rousses.